Réunion avec le préfet délégué aux aéroports Monsieur DAGAIN du 1er octobre 2025

La CSCCC CGT-Taxis a été invitée le 1er octobre 2025 par le préfet des aéroports pour échanger sur les problématiques que les taxis rencontrent aux aéroports.

Pétition CDG

Le premier sujet évoqué a été la pétition signée cet été 2025 par des chauffeurs de taxi mécontents des conditions de travail à CDG dont :

  • le racolage ;
  • la régulation et la gestion de la base arrière par GSF à CDG (soupçons de corruption, le manque de professionnalisme) ;
  • la restauration (rapport qualité-prix ; hygiène) ;
  • une demande d’augmentation du délai de retour pour les courses de proximité.

Fin août, un représentant de la CGT-Taxis  avait rencontré des auteurs de cette pétition à la base arrière de CDG où il avait pu entendre leurs revendications. Ce même jour, ce camarade de la CGT-Taxis accompagné des auteurs de la pétition avaient été reçus par un responsable de la GSF au poste de régulation de la base arrière.

Chacun avait eu la possibilité de relater les dysfonctionnements constatés comme par exemple le manque de taxis dans les terminaux. Un cas précis avait été  effectivement vérifié en notre présence lors de cette rencontre grâce au visionnage de la vidéo (absence de taxis devant le T3 alors qu’il y a une file importante de clients pendants plusieurs minutes).

Les équipes de la GSF s’étaient montrées à notre écoute et sont dites prête à recevoir nos doléances étayées pour prendre les mesures nécessaires.

ADP

En ce qui concerne ADP, un dialogue régulier a été établi et plusieurs de nos revendications ont été mises en place comme par exemple une meilleure signalétique taxi pour mieux orienter les passagers, des écrans interactifs d’estimation de prix et de temps, des doubles barrières sur le cheminement des taxis,…

Restauration

Cependant, beaucoup de choses restent à améliorer. Le restaurant installé dans la base arrière pratique des tarifs exorbitants pour une qualité qui laisse à désirer. De plus, il est anormal que les chauffeurs ne puissent pas avoir le choix  entre plusieurs restaurants comme dans les terminaux par exemple. Ce problème est dénoncé depuis plus de vingt ans et la mise en place de la base arrière contre notre volonté !

Pendant la période du COVID,  nous avions obtenu que des  camions-restaurant soient autorisés à venir s’installer dans la base arrière à Orly. Les chauffeurs avaient été pleinement satisfaits par cette offre de qualité et variée à des prix raisonnables. La CGT-Taxis demande le retour de ces camions.

COPO

Pour répondre à certains chauffeurs quant à l’augmentation des délais de retours de proximité (COPO : 30 minutes le jour, 20 minutes la nuit), nous leurs rappelons que ces délais ont été fixés en concertation avec les représentants des chauffeurs de taxi. Cette durée ne peut pas être conditionnée à des aléas comme le trafic ou les travaux.

Le racolage

La CGT-Taxis a ensuite rappelé une fois de plus que le sujet le plus préoccupant demeure le racolage qui ne cesse de s’amplifier au fil des ans tout en devenant de plus en plus agressif. Nous avons remarqué que certains racoleurs sont installés dans les terminaux et dans les gares depuis plusieurs années. Nous déplorons le manque de présence policière dédiée à ce problème mais surtout la passivité de certains policiers. Nous avons du mal à comprendre que des rixes puissent avoir lieu dans un aéroport international sans aucune intervention policière malgré la présence d’un nombre inouï de caméras. Encore une fois, la CGT-Taxis a réitérée sa préférence pour une présence policière permanente plutôt qu’à des actions coups de poing d’une efficacité limitée dans le temps.

Pour pallier le manque criant de fonctionnaire de police, l’ensemble des syndicats du taxi parisien  avaient demandé à ADP de mettre en place des vigiles pour seconder les forces de l’ordre à l’image de la sécurité mis en place par la RATP ou la SNCF.

Taxis communaux d’Orly

La présence des taxis communaux d’Orly constitue une aberration déjà constatée dans un rapport de la chambre de commerce de Paris datée de 1996. En effet, comment expliquer la présence de deux catégories de taxis dans l’enceinte d’un même aéroport avec des tarifs différents mais où le client à le droit de choisir son taxi ? Toutes les destinations peuvent être desservies par les deux catégories de taxis mais à des prix différents.

Il est injuste que les taxis d’Orly aient la permission des autorités de trier les courses en se positionnant devant la charge des taxis parisiens au coté des racoleurs. Nous demandons l’arrêt immédiat de ce tri de course qui s’apparente à du racolage suivant la définition de la réglementation taxi.

Le secrétariat, 06/10/2025