La Mairie de Paris a réuni les organisations professionnelles de taxis pour évoquer quatre sujets :
1. La Gare du Nord 2. Les bornes d’appels taxi 3. L’application Paris Taxis 4. Journée Paris sans voiture
Il faut rappeler que les prérogatives de la ville de Paris sont limitées concernant le taxi. Son pouvoir se limite quasiment à la « gestion » des stations. Malgré cela, les dégâts peuvent être considérables…
- La gare du Nord
La Mairie note que le plan de circulation a légèrement amélioré la fluidité du trafic. Ce plan sera donc maintenu.
La CGT-Taxis a évoqué les points critiques : les sens interdits (boulevard Denain, rue de Dunkerque) ne sont pas respectés ; la charge qu’il faut réorganiser et encadrer ; le racolage qui s’est industrialisé. La CGT-Taxis a également demandé la mise en place d’une grande station rue de Dunkerque devant la gare.
Le directeur de la Gare du Nord a reconnu la présence importante de véhicules interdits rue de Dunkerque ainsi que l’omniprésence des racoleurs. Il a annoncé qu’un plan de lutte contre le racolage était en place depuis le 19 juin mais qu’il se heurtait à des difficultés.
- Les bornes d’appels taxi
La proposition de tarif de la filiale de JCDECAUX pour les bornes a été jugée trop onéreuse par la Mairie, ce qui entraîne un retard pour la mise en place des nouvelles bornes. La Mairie à un budget de 50 à 60 bornes selon le coût.
La CGT-Taxis à bien sûr regretté le délai de mise en place de ces bornes qui peuvent laisser croire que la Mairie se soucie peu des taxis. L’état déplorable de beaucoup de stations, leur déplacement voire même leur suppression sauvage (ex : place du Tertre) semblent d’ailleurs corroborer ce constat. Enfin la CGT-Taxis a dénoncé le déplacement de la station de taxis quai Branly et la méthode de la Mairie de Paris qui consiste a convié les organisations une fois que les décisions sont déjà prises. La CGT-Taxis a également demandé à ce qu’une véritable modernisation des stations ait lieu en permettant notamment aux clients de localiser facilement les stations tout en sachant si des chauffeurs y sont disponibles ou pas.
La Mairie s’est défendue en argumentant qu’elle avait écouté les positions émises conjointement par la CGT-Taxis et la Gescop sur les stations du boulevard Haussmann et du boulevard Raspail (la Mairie voulait déplacer ces stations en début d’année 2017 mais la CGT et la Gescop s’y sont opposées).
- L’application Paris Taxis
L’application à destination des clients sera relancée par une campagne de communication courant septembre.
La CGT-Taxis a regretté le sabotage de l’open data au niveau national, notamment par l’absence d’une application nationale. Il est également anormal que les courses via l’application ne donnent pas lieu à une course d’approche. Cela est inacceptable pour la CGT-Taxis pour qui les chauffeurs de taxi ne doivent pas travailler gratuitement.
- Journée Paris sans voiture (1er octobre)
La Mairie de Paris qui interdisait jusqu’à présent les contrefaçons de taxis lors de la journée sans voiture nous informe que cette année les VTC seront autorisés. La Mairie craint que le Conseil d’État condamne la Mairie si elle interdisait les VTC lors de cette journée car la zone sans voiture correspond à la totalité du territoire parisien. Les années précédentes, le Conseil d’État suivait l’interdiction car elle était restreinte dans le temps et dans l’espace.
La CGT-Taxis a demandé à la Mairie de Paris de revenir sur cette décision qui risquait d’entraîner un échec pour cette journée sans voiture puisque les VTC n’ont pas de territoire de rattachement. Les VTC de toute l’Ile de France et des régions limitrophes risquent donc de s’empresser de venir à Paris lors de cette journée. Nous avons également rappelé que le fait que les VTC soient en nombre illimité ne pouvait que participer à l’échec de cette journée.
Les tuk-tuk ont été évoqués également, nous avons notamment signalés qu’ils stationnaient sur la voie publique en attente de clientèle ce qui est interdit. D’après la Mairie, il y aurait un arrêté préfectoral qui interdirait le stationnement des tuk-tuk devant la tour Eiffel et Notre-Dame. Concernant les couloirs de bus, la Mairie comme la Préfecture ont réaffirmé que les contrefaçons de taxi y étaient interdites.