Réaction des Cochers Chauffeurs CGT-Taxis suite à la commission professionnelle du 4 juillet 2013 (taxi parisien)

Le 04 juillet 2013, la commission professionnelle des taxis et des voitures de petite remise s’est réunie sous la présidence de M. BOUCAULT, le préfet de police de Paris.

A cette occasion de bien tristes nouvelles nous ont été annoncées. D’abord l’augmentation de notre nombre, puisque en plus des 220 licences qui ont été créées depuis le mois de novembre 2012 auxquelles  il faut ajouter les 147 licences doublage distribuées entre janvier et mai, ils ont décidé ce 4 juillet une nouvelle augmentation de 279 nouvelles licences. L’augmentation du  nombre de taxis depuis novembre 2012 est de 646 taxis en plus et c’est sans tenir compte des demandes de doublage à venir !

 Compte tenu du déséquilibre économique que cette décision va entrainer avec des conséquences désastreuses pour tous les membres de la profession et leur famille, la Chambre Syndicale des Cochers Chauffeurs a voté contre cette proposition. Nous ne comprenons pas l’attitude de la préfecture de police ainsi que celle de certaines organisations représentants les chauffeurs  qui semblent ignorer les difficultés que les taxis rencontrent quotidiennement.

Tout cela contribue à accroitre le nombre de taxis alors que la situation de chacun se dégrade régulièrement. La crise capitaliste épargnerait elle seulement les taxis ? C’est ridicule ! Les usagers des taxis sont eux aussi touchés par la crise. Ainsi, la récession, la baisse des budgets dans les entreprises, entrainent une baisse de notre clientèle qui s’oriente massivement dans les transports en commun. Inévitablement, une baisse de nos revenus en découle.

Comme si cela ne suffisait pas, une attaque en bonne et due forme a été menée contre l’horodateur. Cette commission a en effet validé l’augmentation de l’amplitude de travail en permettant d’accroitre les possibilités de coupures jusqu’à 5 heures ! Les chauffeurs qui ne programmaient jamais de coupures vont devoir s’y mettre en observant leurs recettes se réduire alors que les journées de travail vont s’allonger. C’est une dégradation inacceptable de nos conditions de travail qui aura inévitablement des répercussions sur la santé et la sécurité de chacun. La CGT-TAXIS avait plutôt proposé d’entamer par exemple une réflexion collective en envisageant les évolutions qu’entrainerait une limitation à 10 heures de travail pour tous.

La Chambre Syndicale des Cochers Chauffeurs, a encore une fois exprimé son incompréhension face à cette irresponsable volonté de déréglementation  globale et généralisée. Cette commission, nous le voyons d’année en année, ne fait que détruire le taxi et la qualité de service aux usagers. Seule une élection des représentants des chauffeurs pourra changer cette situation.

Bachir BELOUCIF