DAMIEN MAGNAVAL

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MAGNAVAL DAMIEN

Ouvrier agricole, maçon, chauffeur de taxis, militant syndical et communiste

1904-1938

« La Chambre syndicale des cochers-chauffeurs du département de la Seine – En hommage à ses camarades chauffeurs de taxi parisiens tombés dans les luttes pour l’émancipation des travailleurs pour la liberté, pour la démocratie, pour la France et pour la République » monument des chauffeurs de taxi, cimetière de Levallois-Perret.

Né à Gourdon-Murat, fils d’un maçon Adrien et de Joséphine Peyrat, sans profession, Damien Magnaval fréquenta l’école protestante de Gourdon puis travailla dans la ferme acquise par son père, après avoir obtenu son certificat d’études. A seize ans, son père le confia à un couple de la famille propriétaire d’une grande exploitation, coloniale. A son retour, avec un camarade du village, il se fit embaucher dans une carrière de pierre de Boutigny ou il adhéra au syndicat des terrassiers.

Apres son service militaire à Brive la Gaillarde, il retourne en région parisienne. D’abord maçon, il devint chauffeur de taxi en 1929. La grève générale des chauffeurs de taxis à Paris en février-mars 1934 ayant révélé ses qualités d’organisateur, il fut nommé en 1935 secrétaire du syndicat des cochers-chauffeurs de la Seine. Il avait adhéré au Parti communiste parrainé par Laurent Casanova, en 1934

Lors de la rupture du front en Catalogne, Damien Magnaval s’enrôla en février 1938, dans les Brigades internationales avec un groupe d’amis, sans le dire à ses parents. Ils passèrent illégalement la frontière et arrivèrent épuisés au cantonnement d’Olot. En juillet 1938, lors de l’offensive victorieuse des Républicains sur l’Ebre, il traversa le fleuve à la nage en tête de son bataillon appartenant à la 14e Brigade « La Marseillaise ». Blessé, il refusa de se laisser évacuer et, trois jours plus tard, reprit sa place à la tête de ses camarades. Le 22 septembre 1938, il trouva la mort en résistant avec son bataillon aux assauts franquistes. Il assumait la responsabilité de commissaire politique.

Le syndicat des chauffeurs de taxi lui organisa à Paris un hommage solennel grandiose. En sa mémoire, une stèle a été dressée à Gourdon-Murat et inaugurée en 1945, et son nom inscrit sur le monuments aux morts. En 1988, pour le cinquantième anniversaire se sa mort, un hommage en présence d’Henry Rol-Tanguy lui à été rendu par deux cents personnes.