La CGT-Taxis dénonce la situation désastreuse de la « formation » taxi

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Réponse de la CGT-Taxis sur les conditions d’organisation des examens

Bonjour Monsieur MATHEVET ,

( Chef du bureau SDTS/TS1 Direction Générale des Infrastructures, des Transports et des Mobilités )

Nous avons bien pris connaissance de vos propositions mais celles-ci ne s’attaquent pas aux véritables causes à l’origine de la situation désastreuse de la formation dans le taxi aujourd’hui en France.

Pour la CSCC CGT-Taxis, il est tout d’abord fondamental et urgent que la formation des futurs conducteurs de taxi devrait être gratuite et assurée par une école publique, seule garante d’une formation de qualité et en adéquation avec les véritables besoins de la profession.

Aujourd’hui en effet, l’organisation des formations et des examens par des instances privées conduit à « former » plus de conducteurs de taxi que nécessaire. La conséquence inévitable est que des centaines de candidats diplômés ne trouvent pas d’emplois ! Les écoles privées ont en effet un intérêt financier évident à former continuellement des futurs conducteurs afin de préserver leur rentabilité sans se soucier du devenir professionnel de leurs élèves. Pour les nouveaux diplômés, c’est une véritable frustration car après s’être investis dans une formation, la majorité d’entre eux ne trouvent pas de perspectives professionnelles dans le taxi. C’est un véritable gâchis !

Le taxi est en effet une profession réglementée avec un nombre limité d’emplois disponible. Former sans tenir compte de cette réalité connue de tous constitue un véritable gaspillage des deniers de l’État tout en décourageant les nouveaux diplômés en quête de reconversion.

Concernant l’examen VTC, notre organisation professionnelle attend toujours une réponse de votre ministère sur la raison d’être des VTC. Selon vous, en quoi le VTC se différencie du taxi ? Pour la CGT-Taxis, il est évident que le VTC n’est qu’une pâle copie du taxi. Pourquoi avoir créé deux statuts avec des règles différentes pour une même activité, ce qui a déréglementé et donc inévitablement précarisé un secteur déjà fragilisé ? Sans réponse à cette question fondamentale et sans mesure forte du ministère et du législateur, les VTC sont condamnés à rester des contrefaçons de taxi. Nous vous demandons donc d’abroger ce statut qui n’apporte que de la confusion, de l’insécurité, de l’anarchie et de l’injustice en opposant les travailleurs entre eux.

Une fois ces réformes indispensables mises en place, il conviendra donc de refondre la formation taxi en privilégiant l’aspect pratique et le travail sur le terrain, ce qui implique un apprentissage sur le long terme. Le bachotage actuel a depuis longtemps montré ses limites. Bien sûr, les futurs conducteurs de taxis devront être formés en fonction des besoins de la profession ce qui mettra fin à l’absurdité du système actuel.

Nos usagers et les futurs conducteurs de taxis auraient donc tout à gagner à une véritable réforme de la formation taxi. Votre ministère doit pour cela cesser de privilégier le profit de quelques-uns et mettre la priorité sur la qualité d’une véritable formation, étape indispensable pour que les futurs conducteurs s’épanouissent dans ce métier.

Pour la CSCC CGT-Taxis,

Un secrétaire : K. ASNOUN