MACRON au secours des lobbies financiers

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Le Ministre de l’Economie (des actionnaires mais certainement pas des travailleurs) s’était déjà démarqué du gouvernement  il y a quelques mois en affirmant un soutien sans faille à Uber. Il continue sur sa lancée en déclarant chez un actionnaire de Heetch, une autre application de pseudo covoiturage de type Uberpop, qu’il souhaite réécrire la loi Thévenoud. La loi serait devenue un cadre trop contraignant pour certain. Devant cette mascarade, l’ensemble des organisations professionnelles du taxi a souhaité réagir à cette nouvelle provocation.

Communiqué de presse :

A la suite de l’intervention de M. MACRON ce jour sous l’intitulé « Le ministre de l’économie veut apaiser le débat entre les taxis et les VTC », l’intersyndicale de taxis réunissant les organisations professionnelles CFDT, CGT, FFTP, FNAT, FNDT, FNTI, FO, GESCOP, SUD, UNIT, UNT tient à rappeler que dans une déclaration commune du 3 juillet dernier, les ministres de tutelles des activités concernées à savoir Monsieur le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, Monsieur le secrétaire d’Etat aux Transports Alain Vidalies et Madame la secrétaire d’Etat au Commerce et à l’Artisanat Martine Pinville, ont annoncé l’élaboration d’un rapport d’évaluation des nouveaux dispositifs législatifs et réglementaires qui devrait être transmis au Parlement fin septembre 2015, comme cela était prévu par la loi du 1er octobre 2014.

Ce rapport doit être établi en perspective notamment des procédures actuellement diligentées (que ce soit devant le Conseil Constitutionnel, que devant les juridictions civiles ou correctionnelles) contre certains « opérateurs » qui ont organisé des plateformes de transport clandestin réalisées par des conducteurs non professionnels et non déclarés.

L’intersyndicale tient également à rappeler que les derniers évènements sont la conséquence du « non-respect » de la réglementation que ce soit en matière de transport, de voirie, de fiscalité ou sociale, par certains « intermédiaires » ou « conducteurs » (professionnels ou clandestins).

L’intervention de M. le ministre de l’Economie dans un domaine qui n’entre pas dans ses compétences est pour le moins surprenante, alors même que les ministres concernés se sont d’ores et déjà prononcés et ont fixé un calendrier opérationnel pour la mise en œuvre de la Loi du 1er octobre 2014.

Par conséquent, l’intersyndicale ne participera à aucune réunion visant à satisfaire les lobbies financiers de certains groupes économiques qui n’ont jamais eu l’intention de respecter la réglementation française en vigueur.