Partout dans le monde les taxis tentent de résister à la fois aux appétits voraces de la multinationale UBER mais aussi aux volontés de certains gouvernements de sacrifier le taxi sur l’autel du libéralisme et de la prétendue liberté d’entreprendre. Le taxi, ce formidable outil d’intégration social serait devenu archaïque.
La France n’est bien sûr pas la dernière à ce petit jeu de massacre où l’on accuse le taxi de tous les maux ! Pour preuve, la vice présidente du parti de Nicolas Sarkozy, Madame Kosciusko-Morizet a invité pour sa rentrée politique le directeur général de la filiale française d’Uber. C’est un soutien de poids pour le dirigeant d’une société qui affiche ouvertement son mépris pour les lois françaises et qui sera jugé en correctionnel à la fin de ce mois. Ce nouveau parti semble donc n’avoir de républicain que le nom tant il s’empresse de glorifier tout ceux qui bafouent les lois de la République.
Souvenez-vous de Jean-François Copé qui faisait encore l’éloge d’Uberpop au mois de juillet dernier ! Il est vrai que les chauffeurs de taxis ne sont pas dans le cœur de l’ex-UMP. Souvenez vous en 2009 déjà, l’ancien parti de M. Sarkozy qui ne se prétendait pas encore « républicains » était déjà à l’origine de la casse du taxi en créant dès 2009 les VTC.
Cet accompagnement des forces de l’argent par nos prétendus représentants du peuple ne vise bien entendu en rien les intérêts de la Nation. Face au mirage libéral du VTC et de la déréglementation, nos hommes politiques ont bien vite oublié les 55000 emplois du taxi de France.
En Europe le paysage n’est pas plus reluisant. Ce vendredi 11 septembre 2015 aura lieu à Madrid une manifestation nationale des taxis espagnols contre la libéralisation du transport de personnes. Les Cochers Chauffeurs CGT-Taxis seront présents à Madrid lors de cette manifestation pour réaffirmer leur solidarité avec les camarades ibériques qui n’ont pas hésité à venir nous soutenir en juin dernier.
De même, il convient de montrer à l’Union Européenne que les taxis d’Europe peuvent s’unir pour combattre la déréglementation qui nous touche tous et les multinationales du type d’Uber qui se croient au dessus des lois. La CGT-Taxis se rendra donc le 16 septembre prochain à Bruxelles pour faire entendre la voix des taxis français. Notre survie dépendra de notre capacité de mobilisation en France mais également au niveau international.