Mobilisation des taxis de Seine et Marne devant la Préfecture de Melun le 20 novembre 2013

Communiqué de presse de la CGT-Taxis

A quand une véritable politique du taxi en Seine et Marne ?

La Chambre Syndicale des Cochers Chauffeurs CGT-Taxis tient à alerter l’opinion publique sur la gestion actuelle du taxi effectuée par la Préfecture de Seine et Marne car la qualité du service que nous rendons quotidiennement à nos usagers est en danger.

De la passivité destructrice…

En effet, depuis plusieurs années, la passivité de la Préfecture de Seine et Marne a permis à des chauffeurs peu scrupuleux la création de dizaines de licences dans des communes où rien ne justifiait ces créations. Quel a été le rôle de la commission préfectorale des taxis ? S’est-elle réunie comme le prévoit la réglementation ? Pour la CGT-Taxis la préfecture n’a pas joué son rôle. Cette dérive a de lourdes conséquences et mets en danger des dizaines d’emplois dans notre département.

D’autant plus que les mercenaires du taxi qui bénéficient de ces créations injustifiées ne les exploitent pas directement, ils vont exploiter des chauffeurs qui auront beaucoup de mal à payer ces rentiers du taxi, leur but étant uniquement spéculatif.  Les pouvoirs publics ont-ils vocation à enrichir indirectement ces affairistes ? De plus, pour la CGT-Taxis, si de nouvelles licences devaient être créées, il serait plus équitable de les attribuer à des chauffeurs salariés ou locataires mais certainement pas à des chauffeurs déjà titulaires d’une licence.

Bien entendu, pour la CGT-Taxis, toutes créations de nouveaux taxis devraient être précédées d’une étude des besoins réels des usagers tenant compte des infrastructures existantes et à venir puis obtenir l’avis favorable de la commission professionnelle conformément à la réglementation.

…à la destruction active du taxi ?

Après ces années d’inaction, la Préfecture s’intéresse de nouveau au taxi, malheureusement en voulant bouleverser l’équilibre précaire de la profession. En effet, depuis plus de vingt ans, les taxis communaux conformément à l’article 7 de l’arrêté 92DAGR2TPR12 du 24 mars 1992, ont participé activement au développement économique du site Disneyland et aujourd’hui, la Préfecture veut remettre en cause cette participation en interdisant l’accès de ce secteur aux taxis communaux. Cette dérégulation, qui va à l’encontre de l’avis n°94-A-20 du Conseil de la Concurrence, va entrainer la faillite de nombreux chauffeurs tout en dégradant le service des taxis  dans l’ensemble du département.

La Préfecture est entrain de créer un taxi à deux vitesses et si il faut évidemment veiller aux intérêts des chauffeurs dédiés à la zone (les taxis « Val d’Europe ») cela ne peut pas se faire en sacrifiant les dizaines de chauffeurs communaux qui participaient à la vitalité du site.

La CGT-Taxis  demande donc l’ouverture d’états généraux du taxi en Seine et Marne afin de respecter les engagements du candidat Hollande qui dans son courrier du 16 avril 2013 destiné à notre organisation s’était engagé à concerter tous les professionnels du taxi, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui puisque la Préfecture refuse de prendre en compte les aspirations de la majorité des taxis. Par cette journée d’action du 20 novembre les chauffeurs vont exprimer leur détermination à défendre leurs emplois et par là même la qualité du service taxi en Seine et Marne.

Rassemblement devant la Préfecture de Melun

Mercredi 20 Novembre à 10h00

Torcy, le 18/11/2013

Contact :

M. Christophe MARTIN, CSCC CGT-Taxis 77

M. Karim ASNOUN, CSCC CGT-Taxis