Non au forfait, non à la précarisation des conditions de travail des chauffeurs de taxis

Avec la mise en place d’une tarification forfaitaire dans le taxi, les chauffeurs devront accepter de travailler la nuit et le jour pour le même prix, les jours ouvrés et le dimanche et les jours fériés aux mêmes tarifs, et de gagner le même revenu que la course dure trente ou soixante minutes ! Les chauffeurs devront également expliqués aux usagers qu’il est normal de payer le même prix une course dont la distance peut varier de 40% ! Nous ne pouvons accepter l’inacceptable !

La CGT et sept autres organisations professionnelles (CFDT, CSAT, CTP, CST, UTP et UNTP) appellent les chauffeurs de taxis parisiens à une mobilisation massive le jeudi 21 mai prochain devant la DGCCRF (boulevard Vincent Auriol, 75013 Paris).

En effet, le gouvernement refuse une nouvelle fois d’entendre les représentants de la profession en voulant imposer la tarification forfaitaire dans le taxi, pratique jusqu’à alors interdite ! Au lieu de lutter contre le chômage le gouvernement préfèrent s’attarder sur le taxi en voulant faire passer une mesure injuste autant pour les chauffeurs que pour les usagers.

Les usagers ont aujourd’hui la chance de se faire facturer leur course taxi selon les kilomètres parcourus ainsi que le temps passé, dans un cadre tarifaire réglementé et fixé par l’Etat grâce au compteur (taximètre). Cette tarification juste et transparente (puisque l’usager ne paie que ce qu’il consomme) est également le gage pour les travailleurs du taxi d’une rémunération juste puisque calculé en fonction du temps de travail et de la période de travail (nuit, dimanche, jours fériés,…).

Avec la mise en place d’une tarification forfaitaire dans le taxi, les chauffeurs devront accepter de travailler la nuit et le jour pour le même prix, les jours ouvrés et le dimanche et les jours fériés aux mêmes tarifs, et de gagner le même revenu que la course dure trente ou soixante minutes ! Les chauffeurs devront également expliqués aux usagers qu’il est normal de payer le même prix une course dont la distance peut varier de 40% !

C’est du grand n’importe quoi et cela s’ajoute au contexte actuel de précarisation importante de la profession lié notamment à la déréglementation du transport de personne avec une mise en concurrence accru des travailleurs du secteur. Ce dumping social ne peut que dégrader les conditions de travails des chauffeurs et par là même dégrader la qualité de service au public dans le transport d personnes.

C’est pour ces raisons que les chauffeurs doivent se mobiliser le 21 mai pour dire oui au compteur et non au forfait dans le taxi.