Déclaration préalable des Cochers Chauffeurs CGT-Taxis lors de la commission professionnelle du 2 juillet 2014

Monsieur le Préfet,

Bien sûr, dans un premier temps nous souhaitons dénoncer les méthodes arbitraires qui ont entrainé la constitution de cette commission. Les gouvernements changent, les préfets se succèdent, mais les méthodes, malheureusement, restent les mêmes.

Nous affirmons que les élections restent le seul et l’unique moyen qui permettrait d’avoir une commission des taxis légitime et efficace. C’est pourquoi, Monsieur le Préfet, nous vous demandons d’envisager rapidement l’organisation d’élections où les chauffeurs pourraient enfin choisir leurs représentants.

Dans un second temps, les Cochers Chauffeurs tiennent à vous alerter sur les méthodes indignes de certains patrons loueurs.

Certains, en effet, trouvent visiblement que ce statut inhumain donne encore trop de droits aux chauffeurs. Ces loueurs ont été à l’origine de la mise en garde à vue des plusieurs chauffeurs avec lesquels ils avaient des litiges. Ces gardes vues sont la conséquence de dépôts de plaintes abusives au commissariat de St Denis pour de prétendus vols de voitures. Ces pratiques, honteuses et injustes, sont le fait des sociétés qui forment la nébuleuse que l’on appelle « SLOTA ».

Est-il normal que des chauffeurs locataires soient privés de leurs libertés pendant plusieurs heures pour un litige relevant du droit commercial (droit commercial selon le contrat de location, qui à nos yeux et au vu de nombreux jugements rendus est ni plus ni moins qu’un contrat de travail) ? Est-il normal, que le commissariat de Saint-Denis accepte ces plaintes abusives ? Pour les Cochers Chauffeurs CGT-Taxis cette criminalisation des travailleurs est inacceptable !

Le statut du locataire est d’ailleurs aujourd’hui dénoncé non seulement par la CGT, bien entendu, mais aussi, et c’est une nouveauté,  par un élu de la République, le député Thévenoud, qui n’a cessé de clamer à juste titre dans les médias que la location était « de l’esclavage moderne ».

En attendant que la loi abroge cette anomalie qui perdure depuis 40 ans, nous vous demandons Monsieur le Préfet, de mettre fin à ces pratiques inhumaines et indignes de la République.