La prise en charge en danger ! 7 500 à 10 000 € de perte par an !

Une nouvelle attaque contre les taxis est en train d’être préparée par les autorités (DGCCRF, Préfecture de Police) avec, une fois de plus, la complicité des représentants patronaux (loueurs et radios) : ils veulent supprimer la prise en charge ! La CGT-Taxis a eu la surprise de découvrir lors d’une réunion les représentants patronaux de concert avec les représentants de la Préfecture de police envisager la suppression de la prise en charge alors que nous étions censés améliorer l’affichette et la note de course !

 

La suppression de la prise en charge entraînerait une perte annuelle de l’ordre de 7 500 à 10 000 € par an (entre 240 et 320 jours de travail, douze courses par jour de moyenne) ! Contrairement à ce que certains prétendent, une telle perte ne peut pas être rattrapée, que ce soit par l’augmentation des tarifs ou bien de la course minimum. Cette nouvelle déréglementation entraînerait donc toujours plus de chauffeurs vers la précarité et la faillite.

 

Comment penser que le Ministère des Finances accorderait une hausse de 15 % (hausse moyenne estimée) pour rattraper cette perte ? Quelle seraient les conséquences vis-à-vis des taxis qui travaillent essentiellement avec la CPAM ? Peut-on faire confiance aux autorités qui ont démontrés à plusieurs reprises qu’elles ne tenaient pas ses engagements (voie réservées promises pour le forfait, compensation suite à la fin du remboursement intégral de la détaxe, soutien du statut inhumain de la location, maraude electronique,…) ?

 

La CSCC CGT-Taxis va donc réaffirmer son opposition à ce néfaste projet et nous informerons les chauffeurs des réponses des autorités. Si les autorités, soutenues ou influencées par les syndicats patronaux, poursuivaient dans cette voie, une mobilisation devra être envisagée rapidement et des actions contre les responsables de cette déréglementation devront être mises en place (boycott G7,…). Les chauffeurs ne doivent plus accepter que les loueurs ou les centrales radios parlent en leurs noms !

 

C’est l’occasion également de rappeler les effets néfastes des forfaits, fortement soutenus en leur temps par les mêmes qui aujourd’hui veulent supprimer la prise en charge. La CGT-Taxis, qui a attaqué cette dénaturation du taxi lors de sa mise en place, constate quotidiennement les dégâts de cette tarification injuste qui multiplie le travail à perte. La CGT-Taxis défend l’idée que tout travail mérite salaire, ce qui n’est pas le cas avec le forfait puisqu’une course qui prend 40 minutes ou 2 heures sera payée au même prix !

 

La détermination de chaque chauffeur permettra de montrer que les chauffeurs doivent être maîtres de leur destin et que les centrales radios et les loueurs ne sont pas leurs porte-parole.